Cinq personnages forment des scènes absurdes, au détour des rues. Ils sont l'œuvre de Mark Jenkins, qui place ces “Embed Bodies” ou “Corps incorporés”, dans diverses villes du monde depuis des années. Pour ce faire, le street-artiste utilise toujours la même méthode : à l’aide de film plastique étirable, et de ruban adhésif, il utilise le corps de volontaires pour créer des moules grandeurs natures, qu’il habille.
Le résultat est troublant : ces personnages qui ne montrent jamais leurs visages prennent alors leur place dans le paysage urbain, comme ils le feraient sur une scène de théâtre. Il s’agit pour Mark Jenkins d’impliquer les passants, qui décident de leur réaction face à ces situations burlesques ou inquiétantes.
Au Havre, l’artiste a imaginé cinq personnages dans le centre-ville qui utilisent l’architecture comme un terrain de jeux, à commencer par ce skateur ambitieux qui contemple sous lui la pente du Volcan, rêve interdit des adeptes de glisse.
“Mon intention est d’insérer des figures solitaires au sein de notre paysage visuel, afin de changer son atmosphère ; parfois subtilement, parfois de manière à créer un spectacle. Les réactions de la ville, qu’elles viennent des gens, des pigeons ou de la police, transforme l’objet artistique en une installation théâtrale qui nous implique. Ainsi, même si la sculpture en elle-même est statique, les réactions qu’elle crée sont dynamiques. “ Mark Jenkins