Cette œuvre de Fabien Mérelle était « à l'origine » un dessin, de 21/28,2 cm.

« Ce dessin exutoire figurant un éléphant, animal vénérable, jouant l’équilibriste sur mes vertèbres n’était qu’une allégorie », explique l’artiste. « L'éléphant représentait ce fardeau qu'alors je portais sur mes épaules. Je me trouvais dans une situation complexe qui dépassait de loin ma personne.

Je cherchais, sans doute, à me convaincre que j'étais capable de relever le défi. »

Le titre originel « Pentateuque », est une référence religieuse qui met en exergue, dans la vie de l’artiste, les difficultés que lui et la femme qu’il voulait épouser ont dû surmonter en raison des confessions différentes de leurs familles. Fabien Mérelle voulait décrire de manière burlesque la difficulté qui était la sienne : « je pensais à ces affiches de cirque qui vendait avec force superlatifs le numéro d'un énième homme le plus fort du monde, avec tout ce que cela a de dérisoire. »

Le passage du dessin à la sculpture monumentale est une mise en abime. « Comme le personnage sur le dessin s'échinait à le faire, il s’agit pour l’artiste de « porter...un projet éléphantesque ». Penser avec d'autres aussi pour faire reculer les difficultés, sortir de la solitude de l'atelier pour extirper du papier ce pachyderme et lui donner un semblant de vie.